Il est 5h du matin en ce jour naissant d’une froideur blanche, balayé par un vent glacial. N’écoutant que notre courage et n’ayant pas d’autre choix que d’œuvrer pour te satisfaire, nous quittons notre belle ville protectrice, pour nous rendre vers une de ces hostiles contrés ou, dit la légende, vivent des humains étranges croyants qu’il est possible de nourrir le terrien tout en préservant le restant de notre belle planète. Et figure toi, mon ami.e, que nous avons eu la chance, je dis bien la chance, d’en croiser un très beau spécimen.
Ce jour là, nous sommes accueilli par un bel homme dans la quarantaine avec un sourire chaleureux et une belle énergie.
Il s’agit de Nicolas Bardin.
Nicolas fait parti de ces gens qui ont eu besoin de se reconnecter à la terre pour redonner du sens à son travail et sa vie.
Après avoir fait carrière en tant qu’ingénieur chez Renault, Nicolas se réoriente dans le milieu de l’agriculture, en cohérence avec ses valeurs, respectueuses de l’environnement et du développement durable. Son maitre mot : Valoriser la Biodiversité. Il va passer 3 ans au côté d’un agriculteur travaillant déjà en bio, en tant qu’apprenti.
Son mentor décide alors de lâcher son exploitation car il a d’autres idées en tête. Il propose à Nicolas de reprendre l’affaire. C’est ainsi que Nicolas accède à une terre agricole via la foncière Terre de liens qui sera son bailleur.
Nicolas, aux côtés de Clément son futur associé pour la production de fruits et légumes et de Blandine, productrice de plantes aromatiques et médicinale, travaille la terre à Duerne, dans les Monts du Lyonnais, à près de 900m d’altitude, avec comme visuel en toile de fond la chaîne des Alpes.
Cet homme parle de son métier avec passion, dans une approche holistique, tel que le vivant devrait l’être. Il cherche à mettre en place des pratiques paysannes, résilientes, notamment en produisant ses propres plants dans sa pépinière et en produisant une partie de ses semences, réutilisées les saisons suivantes. Nicolas apporte aussi un grand soin à la santé des sols en évitant le plus possible tout travail, ici pas de griffes, bêches ou grelinettes, sauf en dernier recours. La terre est toujours couverte (paille, foin, BRF), ce qui limite le désherbage, évite l’érosion, réduit les besoins en eau, augmente la fertilité et limite les maladies. Un sol sain, pour des légumes sains, pour des gens sains!
De plus Nicolas valorise la biodiversité, en travaillant avec la ligue de protection des oiseaux pour installer des nichoirs, pierriers, mares naturelles. Il accueille des écoles pour sensibiliser la génération futur à cette biodiversité, et tellement d’autres choses encore. Les idées foisonnent:
- Projet de stockage sous terre pour abandonner les chambres froides.
- Mutualisation des outils et tracteurs car le rapport à l’énergie change.
- Souhait de se passer le plus possible du pétrole.
- …
Et donc, c’est ce Nicolas là qui se propose de prendre la suite de notre illustre Jean-Luc avec ses paniers bio. La relève est à la hauteur de ce que nous avions déjà et c’est bien.
Et les prix me diras-tu ?
Après un rapide calcul les prix seraient potentiellement les mêmes.
Et la diversité continueras-tu ?
Nicolas nous a affirmé qu’il ferait son possible pour assurer la diversité des légumes.
Et le volume t’inquièteras-tu ?
Aujourd’hui, nous ne sommes pas une grosse Amap. Nicolas n’est pas inquiet sur ce sujet.
Je vous propose de faire un très belle accueil à Nicolas et ses compères, Clément et Blandine qui s’engagent avec nous pour continuer cette belle aventure qu’est l’Amap aux potes.
À nous de lui faire envie de rester parmi nous avec notre présence, notre confiance. À nous de faire en sorte d’être assez nombreux pour que le jeu en vaille la chandelle pour tout le monde.
Premier galop pour le contrat printemps/été 2023.
Article rédigé en collaboration avec Karine Guichard et Nicolas Barbin.
Joie ! Bonheur !!!
Merci à l’équipe de Nicolas de rejoindre notre humble Amap. J’en suis ravie.
Merci pour ce bel article…
Juste une mini question c’est quoi le brf pour protéger le sol ? Ce qu’on voit sur les photos ?
Un grand merci d’accueillir Nico, Clément et Blandine! L’equipe des Terres Vivantes se reconnaît vraiment dans cette démarche. Et merci aux Amapopotiens de les accueillir et de les soutenir dans leur engagement, je suis sûr que ce sera une belle rencontre!
BRF: bois raméal fragmenté. Ce sont des copeaux de bois frais produits sur place par la taille des arbres ( agroforesterie), épendus sur le sol en guise de couverture, afin de ne pas labourer et de rapporter naturellement de la vie dans les sols.
Bises
Chouette, hâte de rencontrer l’équipe de Nicolas !
Merci de cette mise en bouche,
Anne
NB : Lydie, le BRF c’est pour Bois Raméal Fragmenté (résidus de broyage de rameaux de bois frais et de jeunes branches)